Tous les spécialistes de la fécondation in vitro s’accordent à dire que les meilleures chances de succès d’une FIV dépendent de la qualité de l’embryon. Pour preuve, lorsque nous transférons un embryon dans le cadre d’un don d’ovocytes issus d’une donneuse jeune, le taux d’implantation atteint le chiffre record de 50 à 60 % par transfert !

Plusieurs techniques nous permettent aujourd’hui d’analyser un embryon avant le transfert :

La première technique, appelée Time lapse, est l’étude de la division cellulaire d’un embryon depuis la fécondation, et le suivi de son évolution et de sa vitesse. Couplée à un enregistrement vidéo, cette technique permet, sans toucher l’embryon et sans le sortir de l’étuve, de choisir l’embryon dont la division cellulaire est la plus régulière, et donc celui qui sera, en théorie, le plus apte à la nidation.

Il existe une deuxième technique, interdite en France et appelée à le rester malgré des requêtes récurrentes des professionnels de la Fiv, c’est la PGS,  acronyme pour « Prenatal Genetic Screening » (criblage génétique préimplantatoire en français). Il s’agit, sous microscope, de prélever une cellule de l’embryon sans léser celui-ci, et de procéder, sur cette cellule, à un diagnostic génétique pour s’assurer de l’intégrité de son code génétique. Cette technique révolutionnaire évite aux femmes des fausse couches en permettant de ne replacer dans l’utérus que des embryons non porteurs d’anomalies chromosomiques. Ceci a, pour effet induit, d’augmenter très sensiblement les chances de mener à son terme une  grossesse après fécondation in vitro.

Tous les pays européens autorisent cette pratique, et il en va de même aux États-Unis et pour les centres de fécondation in vitro en Asie. Seule la France l’interdit par crainte, dit-on, d’une dérive eugénique. La conséquence de cet interdit est que cette technique est, aujourd’hui en France, réservée aux seules personnes fortunées pouvant se rendre dans un centre de Fiv européen.