RÉFLEXION AUTOUR DU DIAGNOSTIC PRÉIMPLANTATOIRE : UNE PATIENTE INTERROGE LES DÉCIDEURS.

Nous avons souhaité mettre en ligne ce texte dont l’auteur est une patiente ayant suivi un parcours de FIV. Il est destiné aux députés et sénateurs sur le point de discuter de la révision de la loi de bioéthique, auxquels l’auteur s’adresse via un courrier au magazine ELLE. Fruit de son expérience, son plaidoyer en faveur du Diagnostic préimplantatoire (DPI) nous apparait d’autant plus précieux qu’il procède très concrètement du douloureux vécu d’un couple et non de pré-supposés déconnectés des réalités du terrain. Ce témoignage éclairera la réflexion de tous les décideurs impliqués dans l’élaboration du nouveau projet de loi de bioéthique, et contribuera à mobiliser les couples concernés.

Je m’adresse à vous à propos d’un sujet important et actuel qui concerne de nombreuses femmes qui suivent un parcours de fertilité compliqué, et lectrice de Elle depuis longtemps, je sais que c’est le magazine féminin qui traite le plus souvent, et avec pertinence et précision, du sujet de la PMA. J’espère donc que vous accepterez de traiter de ce sujet.

Le gouvernement français vient de refuser la légalisation d’une technique qui améliorerait considérablement les chances de succès d’une FIV (et diminuerait d’autant les risques de fausse-couches ou d’avortements post-1er timestre) : le diagnostic des embryons avant transfert dans l’utérus maternel (aussi dénommé technique de criblage génétique préimplantatoire).

Cette technique permettrait le dépistage avant le transfert d’anomalies génétiques qui rendraient ces embryons non viables. Cette technique est largement utilisée dans de nombreux pays développés, mais en France elle reste interdite.  (suite…)